Contact gregorylegendre83@gmail.com

Quel est ton rôle au sein de Kalah France ?

Je suis jeune instructeur Level 1 depuis le mois d’avril 2022.

. Quel est ton parcours sportif/martial ?

Porté par les films d’action dans ma jeunesse puis par mon métier, j’ai pratiqué beaucoup de boxes (boxe thai, kick, anglaise) et sports de combats divers (karaté, yoseikan budo, JJB, pancrace…) et me suis posé dans le krav maga FEKM il y a 8 ans où j’ai passé ma ceinture noire, ouvert un club sur Orléans pendant 4 ans puis j’ai passé un BPJEPS (Brevet d’état) à la FFKMDA (fédération de kick et muay thai).

. Quand et pourquoi as-tu commencé le Kalah ?

Je me suis dirigé vers le Kalah après un article dans Karaté Bushido qui m’a fait découvir la discipline à un moment où j’étais à la recherche de solutions pour compléter ou simplifier ce qui était proposé au krav maga. En effet, il n’existait aucune réponse proposée sur les attaques couteau à distance très courte (ce qui est pourtant la majorité des attaques d’après les retours terrains où on ne voit le couteau qu’après les premiers coups), il y avait un panel de techniques parfois important pour une même menace/attaque et l’aspect psychologique n’était pas assez développé, ou alors développé qu’à travers le combat, qui est différent de la self défense (conditionné par la mise de gants et protections, techniques codifiées et connues).
J’ai poursuivi ma découverte du Kalah par les vidéos Youtube et Facebook. N’ayant pas de club de Kalah à côté de chez moi, j’ai décidé de commencer par un Kalah Course en mai 2021 puis un second avec ma femme en novembre 2021.

. Pourquoi devenir instructeur ?

Car l’instruction est un plaisir, une habitude aussi. Retransmettre son savoir permet la remise en question du notre, d’apprendre à mieux comprendre les principes techniques et savoir les adapter. C’est la satisfaction d’apporter des solutions rapides et efficaces aux personnes en demande.

. Comment décrirais tu le Kalah ?

La self défense la plus réaliste, simple (ce qui ne veut pas dire facile) et rapide d’accès. Aussi celle qui traite le plus de l’aspect psychologique de l’agression. Presque toutes les self-défenses en parlent mais presque aucune ne la travaille réellement. Pourtant une personne déterminée et conditionnée sera plus efficace qu’une personne ayant la technicité mais qui restera sidérée par la violence réelle de l’agression.
Le Kalah est très dur dans sa forme, pour cela même s’il est adapté à tous il ne sera pas forcément pour tout le monde, du moins dans l’idée que certaines personnes peuvent se faire de la réalité. Le Kalah est exigeant. Il demande une réelle envie d’apprentissage de la défense personnelle. Ce n’est ni un jeu ni un loisir, c’est une mise en situation et remise en question permanente. Cependant, avec une pédagogie évolutive, tous les élèves peuvent être amenés vers le standard du Kalah. La compréhension de la réalité des dangers et de la difficulté de la survie sont primordiales.

. Comment vois tu évoluer le monde de la self défense les prochaines années ?

Question difficile. D’un côté le nombre d’agressions et l’intensité de la violence ne cessent d’augmenter, de même que les difficultés économiques, les disparités sociales et culturelles qui aggravent certaines situations. Cela justifie l’importance et l’attrait pour les disciplines de self défense réalistes et efficaces. Mais d’un autre côté la pensée « woke » (ou « cancel-culture ») qui prend de l’ampleur pointe du doigt les diseurs de vérité et pourrait donner du crédit à des disciplines utopiques et déconnectées de la réalité. Ça me rappelle le film Demolition Man où sont censurées toutes les pratiques jugées dangereuses ou stigmatisantes jusqu’à faire l’expérience douloureuse du retour à la réalité.